ÉDITION INTERNATIONAL

Forces Armées Revolutionaires de la Colombie - Ejército del Pueblo
N° 20, Fevrier - Mai de 1999
traduit par
elbarcino@laneta.apc.org

Conjoncture politique

La droite sans refferent theorique pour le prochain millénaire

Le modèle économique actuel ne garantit pas son propre avenir; la droite néoliberal dans sa hâte pour imposer l'idolâtrie du marché avance indéfectiblement vers son autodestruction. Vu que le model d'une supposée communauté globale et la fausse théorie d'un monde sans frontières est une réalité artificielle dans le domaine de la politique car un tel model confère un caractère dictatorial et inéquitable en principe et impraticable en pratique. Dans son ouvrage "la carte de l'empereur" Franz Hinkelammert met en place une discussion étique et politique. C'est un livre d'une importance singulière et peu connue, qui fut construit en regardant les lois des sciences sociales et le problème de sa falsification, aussi usuelle de nos jours.

Dans sa présentation le texte dit: deux scènes discutées dans ce livre synthétisent adéquatement son sens profond. C'est une image de gens qui avec une efficacité abstraite scient les branches d'un arbre sur lesquels ils sont assis. Le plus efficient gagne et se tue. Il s'agit d'une image de l'aveugle anti-spiritualité de l'occident. L'autre scène raconte l'histoire d'un empereur pour produire une carte qui représente exactement son territoire ; le projet impossible échoue et cause la ruine de son empire.

Le texte rappelle l'insistent discours des honteux défenseurs du néolibéralisme, lesquels au lieu d'avoir une attitude critique face à la crise actuelle, se cachent derrière l'excuse que les idées de la gauche sont archaïques ainsi que l'autodétermination des peuples, les cultures nationales etc. par-contre eux défendent l'axiome propre selon lequel il n'y a pas d'alternative au capitalisme.

Le néolibéralisme et sa créature, un marché financier sans frontières, qui évite systématiquement le contrôle normatif des Etats et qui ignorent les nations car le cas échéant, les peuples et leurs singularités n'existent pas pour eux, peut mener le monde vers le chaos total et peut être vers la destruction de la planète. Telles sont les contradictions de la droite qui a vu dans ce système la défense idéale pour neutraliser la "dangereuse" idéologie des pays de l'espère socialiste.

Le système conservateur radical et moraliste fut inflexible face à l'affaiblissement de l'opposition dans le domaine politique international. Et il devint un dogme fondamentaliste, une nouvelle religion une "théologie du marché" comme l'affirme ressèment le président cubain Fidel Castro, qui ajoute en plus qu'il est hypocrite d'affirmer que la liberté de l'homme et la liberté absolue du marché sont des concepts inséparables comme si l'égoïsme, les inégalités et la pauvreté furent parfaitement compatibles avec les libertés de l'être humain; On dirait que le système veut convertir l'homme en une marchandise.

Le monde est passé du conservatisme, a une violente attitude réformiste pour atteindre les nivaux de compétitive qu'impose la globalisation, en réduisant à la moindre expression l'état et ses contrôles : l'état a renonce à accomplir les taches sociales, il a aboli tous les subsides, diminué fortement les dépenses publiques, privatisé toutes les entreprises publiques et il a voulu créer un sens de culpabilité parmi les pauvres de sorte à les convaincre qu'ils ne peuvent blâmer qu'eux-mêmes de leur misère; et le tout en créant une fausse impression selon laquelle la société offre des possibilités équitables pour tous les citoyens.

Une des contradictions de l'idéologie du capitalisme globalisé et sa transnationalisation, est qu'elle ne garantit pas sa propre stabilité; une simple rumeur de que tel ou tel pays ne peut ou ne veut pas payer sa dette extérieure ou qu'un autre pays se déchire due à l'absence de cohésion sociale (généralement à cause des politiques anti-populaires du néolibéralisme), mettent en danger une région et par conséquent on assiste à des chutes incontrôlées des cotisations boursières ; et le plus remarquable c'est qu'il y a peu de mains pour contrôler le vulnérable building qui est le capitalisme. La droite se trouve en échec, mais il parvient encore a s'en sortir grâce au pouvoirs de communication, en se montrant comme une option politique qui s'auto-régenère et qui cherche des alternatives pour la reconstruction sociale; Néanmoins, pourtant cela cause encore plus de confusion parmi ses électorats encore captifs, mais de plus en plus surpris de voir que l'économie marche bien (grands et puisants monopoles) et que les pays soient plus pauvres qu'avant (concernent les gens en commun).

Un cas concret est celui de l'union européenne et sa monnaie unique (l'euro) ; il n'existe pas d'intégration politique, car il s'agit d'intégrer l'argent et non les individus, il n'y aura pas de frontières lorsqu'il s'agit du mouvement de capitaux financiers et les mouvements sont déterminés par la capacité et la qualité compétitive des monopoles. L'on voit que la balance penche du coté français et allemand principalement, les autres pays pour pouvoir faire de la compétition doivent vendre des produits plus bon marché ce qui les oblige à produire plus à moindre coût, en punissant avec des bas salaires les travailleurs, et en investissant moins d'argent dans le transfert des technologies et en générant incertitude et chômage et du travail temporel, mais surtout une haute concentration de richesse dans la recherche de monopoles compétitifs, ce qui représente l'appauvrissement des sociétés grâce au "développement" et à l'intégration économique. Pour l'Amérique latine l'Asie et l'Afrique, appelles les peuples du troisième monde, la stratégie du néolibéralisme globalisateur est différente et définitivement plus cruelle ; en premier plan, en plus d'obliger aux nations pauvres à ouvrir leurs frontières au capital étranger et à ses produits, ils obligent à privatiser à outrance leurs entreprises stratégiques et obligent ainsi a licencier des millions de travailleurs, ils ruinent les campagnes et avec habilité, ils entretiennent des conflits armés de caractère régional, ce qui permet aux grandes puissances, intervenir militairement pour violer la souveraineté de ces peuples et tenir à la ligne les bruits qui perturbent " l'avance modernisateur".

En deuxième plan, les secteurs dominants qui exécutent les politiques neoliberales, ont crée un système utile pour contenir le mécontentement social et de même diviser le mouvement populaire qui pousse à la lutte de classes. Dans ce propos ils louent les bontés du capital privé en créant de micro-entreprises et en lutant contre l'existence plusieurs partis politiques, surtout s'ils sont de gauche. Ils critiquent sans ceser le syndicalisme en répétant que c'est quelque chose d'un autre temps et déligitimisent le contrôle de l'état dans le domaine de la sécurité sociale, la santé et l'éducation, car elles ne rapportent pas directement de l'argent. L'instrument machiavélique utilisé pour ces fins sont des ONG'S de coopération pour le développement.

Dans ce domaine, James Petras, professeur dans le Département de sociologie de l'université Statale de NewYork, en analysant l'époque des années 80 dit: Le point primordial de convergence entre les ONG's et la Banque Mondiale était la position compromise au statisme. Superficiellement les ONG's critiquaient l'état par la "gauche" et défendaient la société civile, pendent ce temps la droite faisait la même chose au nom du marché. En vérité les ONG's furent utilisées par la Banque Mondial, les régimes neoliberaux et des fondations pour affaiblir les états et ainsi pouvoir leur imposer leur politique économique: Payement de la dette extérieur, abolition de la législation labourale protectrice du travail et création d'une masse croisante d'ouvriers a bas salaire et en partie de chômeurs. Les ONG's aidant des petites communautés, elles n'amélioraient en rien la situation des pays et créaient des crises contre les systèmes. Elles n'étaient donc qu'un instrument (conscient ou inconscient) du système neoliberal.

Donc si les communautés prennent en main la gestion de l'asphaltage des rues c'est mieux; s'ils créent une coopérative et gèrent leur santé et leur éducation par leurs moyens, c'est mieux ; ainsi se détruit le sens du public et qui plus est, la population se démobilise dans ses lutes et commence à se sentir coupable de son incapacité et de sa pauvreté. Les femmes, les enfants, les minorités ethniques et divers secteurs sont influencés et manipulés par les ONG's avec le (lei motif) travailler avec et à partir de la "société civile". En tout cas il s'agit d'enlever la fonction sociale à l'état et de démobiliser la lute des classes, et en contrepartie, que les communautés, des le pouvoir local, apprennent à mendier.

Selon le professeur de l'université de Bilbao, Xavier Arrizabalo Montoro, en citant des données de la Banque Mondiale dit : la preuve de l'importance des ONG's dans ce sens est qu'en 1993, les programmes des ONG's internationales représentaient 14 % de toute l'assistance pour le développement, ainsi pendent que le FMI imposait l'application de très durs plans d'ajustement économique, la banque mondiale donne les fonds pour faciliter dite application. La question est, jusqu'à quand cette stratégie sera utile au néolibéralisme? . La réponse, allant plus loin que les questions académiques, semble évidente, jusqu'à ce que le système se trouve en graves difficultés, ce qui est déjà proche, c'est pourquoi le modèle cherche des alternatives allant de la troisième voie (social-démocratie) jusqu'au retour à des systèmes déjà dépasses. Devant ceci, la gauche n'a qu'une alternative, la prise du pouvoir et la construction du socialisme à travers la lutte populaire, sociale et révolutionnaire.

La droite est de plus en plus excitante et confuse du point de vue des idées; ses contradictions sont aisément visibles, et elle change brusquement de direction comme un scorpion fou. Elle n'arrive pas l'antidote pour contenir les conséquences de ses propres mesures. La corruption profonde, le chômage et la croisante violence sociale ainsi que la destruction de l'écologie de la planète, casent l'image de l'apparente stabilité du projet globalisateur et son prétendu développement ; la droite neoliberal ne peut pas expliquer que une meilleure condition pour l'économie implique une pire condition du niveau de vie des gens, et cela bien qu'il essaie de manipuler tout ceci avec l'emploi impérial des communications et des enquêtes douteuses. Il lui reste néanmoins un puisant arsenal, manipulé dangereusement par une droite avec une touche fasciste, affolée par le marché et radicalisé par la philosophie individualiste qui est soutenue par l'absence d'une gauche claire dans ses objectifs vers la prise du pouvoir.

En contrepartie, nous avons l'espoir de notre coté car nous voulons matérialiser la plus belle des expressions humaines : la véritable solidarité non pas assistentielle et lamentative.

Le débat n'est pas fermé comme le prétend la droite neoliberal et ses alliés de la gauche light ; au contraire, il est l'heure de mettre des ailes à l'histoire en nous souvenant de la rebellions organisée, et non pas laisser que nos mémoires nous soient volées par ceux qui ne donnent que des rêves.

Page est preparée par Le Bureau Français "Résistance", camarade Raymonda et monsieur Le Général de Vargasse

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  Éditorial
Version française 1. Les deux Colombies
  Conjoncture politique
Version française 2. Pour une paix avec justice et équité
Version française 3. Colombie, 7 janvier
Version française 4. Dialogues

Version française 5. Le premier mai
Version française 6. Culture patriarcal ou culture matriarcal (Par Gaia)

Version française 7. Société civile
Version française 8. La droite sans refferent theorique pour le prochain millénaire

Version française 9. L'offensive du terrorisme imperialiste

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Version française 10. La XX ème brigade
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Version française 11. Les guerrillas du llano, un chapitre dans l'histoire de la lutte armée en Colombie
  Culture
Version française 12. Le jour de la commune (Par Berthold Brecht)
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Version française 13. Nous ne sommes que trois (Par Antonio Caballero)

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