ÉDITION INTERNATIONAL

Forces Armées Revolutionaires de la Colombie - Ejército del Pueblo
N° 20, Fevrier - Mai de 1999
traduit par
elbarcino@laneta.apc.org

Droits humains

La 20 ème brigade

L' Ordre 200-05/91 a établi les bases pour continuer une associatión illegale et cachée entre militaires et paramilitaires

Le cas suivant fut especialement remarqué par la commission interamericaine des droits del'homme.

Un officier qui a donné l'ordre d'assasiner la jeune de 17 ans Irma Vera Pena (enceinte), originaire du departement du Santander du Nord, fut nomé juge instructeur pour son propre cas et il s'est declaré inocent ainsi que ses hommes.

La XX ème brigade

Etant ministre de la défense dans le gouvernement de Cesar Gaviria, Rafael Pardo dit qu'en plus des conseils reçus par le EU, le ministère de la défense a demandé des conseils à l'intelligenntce militaire anglaise et israélienne. Pardo qui a occupé son poste trois mois après que la réorganisation eut commencé, a signalé qu'il préférait le plan des USA car il le plus proche à celui que les forces armées voulaient.

Le résultat de ce plan fut l'ordre 200-05/91, pour lequel le ministère de la défense colombien a émis en mai 1991. Malgré tout, ce plan n'a rien ou très peu à voir avec la lutte contre le narcotrafic.

Les forces armées de la Colombie " en se basant dans les directives faites par la commission d'assesseurs US, a présenté un plan pour mieux combattre ce qu'ils appellent " l'escalade terroriste de la part de la subversion armée ".

L'ordre 200-05/91 a mis en pied les bases pour continuer une association illégale et cachée entre militaires et paramilitaires et démontre que cette association a été soutenue par l'état majeur des forces armées violant le décret 1194, qui interdit (dit) contrat.

Bien que le mot paramilitaire n'ait pas été prononcé, le document montre un système pareil à celui qui a eu lieu pendant les années 80 avec la création du MAS, groupe paramilitaire (Muerte A Sacuestradores) financé par les cartels de la drogue ( familles Ochoa, Rodriguez Gacha, Escobar, Castano, Rodriguez Orejuela ) et ses chefs militaires dans le "Magdalena Medio" en devenant ainsi en un réseau secret qui donnait aux paramilitaires non seulement de l'intelligence, mais des commandes de meurtres.

Cet ordre, qui a été reconnu par le ministère de la défense donne des instructions à l'armée, la force aérienne et a la "gendarmerie" pour que ce réseau reçoive les instructions directement de l'état Majeur des Forces Armées.

Ainsi l'état majeur était celui qui allait payer les services rendus, et ces unités seraient coordonnées par le "D-2" (Division d'intelligentsia de l'armée) avec un quartier général à Bogota.

En suivant les instructions de l'ordre 200-05/91, la "gendarmerie" à crée 30 réseaux divisés équitablement entre des régions rurales et urbaines.

L'armée a établi quatre réseaux à l'intérieur et autour des ports maritimes et fluviaux les plus importants. La force aérienne a crée sept réseaux, chacun ne devait pas seulement se charger de l'intelligence, mais aussi, être étroitement lié aux autres unités militaires dans ses régions.

Chaque réseau fut équipé avec du personnel et administré par un "officier en service qui a une grande connaissance de la région, des problèmes existants, et qui peut établir contact avec les personnalités de la région pour garder des apparences.

A leur tour, cet officier recevra assistance d'un officier ou sous-officier à la retraite ou en service actif et ayant des moyens comme un prestige en base d'un curriculum vitae fictif, un véhicule et un système de communications préétablit, etc. …

Il se peut que cet assistant eut été un civil avec préparation, influence et digne de confiance. Les agents de contrôle civils ou sous lieutenant ou des chômeurs avec une certaine expérience et catégorie étaient sous les ordres de cet assistant.

L'ordre 200-05/91 disposait en contrat pour chaque réseau jusque 50 "agents d'intelligence", qui doivent être de préférence des sous lieutenants à la retraite, et entraînés pour manipuler des informateurs ainsi que pour processer l'information.

L'ordre insistait en ce qu'il devait être exigé aux informateurs de garder une isolation relative avec les personnes avec lesquels ils habitent.

Dans ce même ordre, des instructions sont données aux comandants de divisions et brigades afin qu'ils engagent des militaires ou civils a la retraite pour rentrer dans ces files (mais le décret 1194 n'est pas mentionné, et il n'exclue pas l'intégration de paramilitaires dans ses files.)

L'étude, la sélection, l'instruction, l'entraînement, l'installation et l'organisation des réseaux d'intelligence autant urbaine que rurale se ferait en forme cachée et sous la responsabilité de comandants de divisions et de brigades ou leurs équivalents dans d'autres forces et des comandants de réseau.

Comme on le voit clairement, l'appui des Nord américains aux forces armées ne se limite pas seulement à l'argent et à l'armement, mais aussi en entraînement, organisation et plans macabres comme la création de la brigade d'intelligence ou de plans macabres tels que l'ordre 200-05/91. Son travail se basse principalement dans le développement des paramilitaires dans la lutte contreinsurgeante.

CENTRES D'ENTRAINEMENT DES GROUPES PARAMILITAIRES.

Il est bien connu où se trouvent ces centres d'entraînement paramilitaire: il y a des rapports des autorités en charge de faire appliquer la loi 200-05/91 qui situent les centres d'entraînement au: Departemento de Cordoba: Valencia Departemento de Boyaca : Quipama, Otanche, Borbur et Puerto Boyaca Departemento de Santander: Cimitarra, El Carmen, San Vicente de Churi et Puerto Parra. Departemento de Antioquia : Puerto Nare et Puerto Berrio Departemento de Putumayo: La Azulita Departemento del Meta : Puerto Lopez et Puerto Gaitan. Departemento de cundinamarca: Yacopi Departemento del Valle : Trujillo, Tulua et Cartago La region d'Uraba.

En plus ils décrivent comme des régions d'influence paramilitaire le département du Cesar, où se trouve Aguachica et le département du Casanare.

Tout près de San Martin dans le département du Meta, il y avait un poste de commandement qui opérait dans le centre Urbain, deux lieux qui étaient en train d'être utilisés comme des basses paramilitaires.

Une est l'Hacienda el Tesoro, située derrière la base Morrison et l'autre est la Ferme El Barro, située près de la base militaire dans Torcoroma.

Selon des témoins, de ces basses paramilitaires il en sortent des hommes armés dans des véhicules 4x4 avec des vitres teintes.

Malgré que les investigateurs du gouvernement aient vu ces camps d'entraînement paramilitaire (certaines très proches des basses militaires ) ils continuent encore à fonctionner en toute normalité. Lorsque ces paramilitaires passent à côté d'eux, pleins d'armes, les militaires ne leur enlèvent pas leur armement illégal, mais au contraire ils ne font qu'aller prendre les corps que les paramilitaires sont allés tuer.

C'est ainsi que lors des massacres dans les propriétés Honduras et La Negra, dans le departement de Antioquia, pendant les semaines avant le massacre, l'armée avait arrêté certains de ceux qui seraient les victimes. Elle avait pris de photos d'eux et prirent certains afin de les torturer pourqu'ils donnent de l'information. Cette information fut donnée immédiatement aux assassins. Avant le massacre, le Majeur Luis Becerra Bohorquez, un membre de la division d'intelligentsia de la dixième brigade, a hébergé les assassins dans un Hôtel de Medellin. Becerra a payé l'hébergement avec sa carte Diner's Club.

UNITES DE L'ARMEE IMPLIQUEES DANS L'ORGANISATION ET LA PROMOTION DE GROUPES PARAMILITAIRES

Les unités de l'armée impliquées dans la pratique systématique d'organiser et promouvoir les groupes paramilitaires sont:

Unité Contra Guérilla d'élite : la force de devoir n° 27 panthère. Le plan spécial n° 7. Les bataillons : Bombona, Barbula, Rafael Reyes, Narino, Voltigeros, Palacé, José Hilario Lopez, Ricaurte, et Luciano D'EL Huyar, la cinquième, la septième, la neuvième, la dixième, la onzième et la quatorzième Brigade. La brigade mobile n° 1 et 2 ainsi que la quatrième division.

Stratégie de l'impunité:

L'impunité continue à régner. En novembre 1995 le procureur Orlando Vasquez Velasquez a dit que sur quelques 2000 cas de violation des droits de l'homme de la part des militaires, pendant la décennie passée, seulement quelques dizaines de cas ont été jugés et les punitions se sont limitées à des amendes ou des suspensions temporelles et dans aucun cas il y avait des condamnations pénales.

1) Ceux qui ont présenté des preuves de la relation entre l'armée et les paramilitaires ont reçu des menaces de mort ou ont été assassinés: la juge qui a identifié les acteurs intellectuels du massacre de Honduras, La Negra, à du sortir du pays postérieurement par des raisons de sécurité. Il semble que par vengeance, un groupe d'hommes armés a tué son père à coup de feu dans une rue à Bogota.

En 1995, le procureur délégué, Hernando Valencia Villa, a fini avec succès l'enquête du Général Alvaro Hernandez Velandia et a émis une décision en demandant sa suspension. Le procureur Valencia a conclu en 1987 que Velandia connaissait le plans des subalternes de disparaître et assassiner une guerrillera prisonnière Nidia Erika Bautista, un crime que Velandia n'a pas enquêté. D'autres enquêtes liaient Velandia avec une structure paramilitaire du Magdalena Medio. Huit jours avant que Velandia fut séparé des services du procureur, Hernando Valencia, à du sortir du pays craignant pour sa vie. En 1996, le Général Bedoya a présenté un recours de justice par calomnies contre le prêtre Javier Giraldo, directeur de Justice et Paix, un groupe de droits de l'homme colombien, car il a fait un rapport sur l'association militaires-paramilitaires dans le Chucuri, département du Nord du Santander. Trois années avant, Bedoya a accusé 66 représentants des droits de l'homme par calomnie et pour qualifier la détention d'un syndicaliste d'arbitraire, cela dit-il menace la bonne image des forces armées, mais un juge a décidé que l'accusation n'était pas fondée.

2) Au lieu de punir les officiers qui ont participé dans les violations des droits de l'homme, ils ont été promus et récompenses et ont fini en occupant les plus hauts rangs dans les forces armées colombiennes.

Par exemple, le Colonel Ramon Emilio Gil Bermudéz, a été dénoncé par le procureur Carlos Jimenez Gomez, en 1983, d'appartenir au MAS, il fut envoyé à Cimitarra lorsqu'il est venu d'un cours aux USA sur "la stratégie de l'intelligence combinée" Washington D.C. Lorsque la liste du procureur fut publiée, Gil était déjà retourné à Washington en tant qu'attaché militaire de l'ambassade colombienne. Et alors même qu'il était en enquête pour ordonner personnellement des assassinats à des possibles collaborateurs de la guérilla, il a été promis et est retourné aux Etats Unis pour recevoir une formation additionnelle au cours. Gil s'est retiré avec des honneurs en 1994, après avoir été comandant des forces armées.

Un autre cas c'est celui du général Velandia, qui un mois après la demande du procureur, a reçu une médaille pour ses services distingués. Et alors qu'il fut licencié par le Président pastrana, il fut invité par le General Bedoya à participer à une fête de bienvenue de son successeur dans la troisième Brigade. Cela fut interprété comme un acte de défi de la part de l'institution militaire. Jusqu'à présent Velandia est l'officier plus haut gradé à avoir été suspendu en matière des droits de l'homme.

3) Les tribunaux militaires sont la garantie de l'impunité pour les membres des forces armées. Ils ne sont ni impartiaux ni intéressés de publier les détails des faits lorsqu'il s'agit d'accuser des officiers d'abus. Les accusations sont dépréciées du premier coup d'œil, avec peu ou nulle investigation.

Un cas qui a été transmis à la commission interaméricaine de Droits de l'Homme, le même officier qui a ordonné l'assassinat d'Irma Vera Pena en 1987, une jeune en ceinte, âgée de 17 ans, dans le département du Nord du Santander, fut le juge instructeur du cas et s'est déclaré innocent ainsi que ses hommes.

Malgré que des témoins ont signalé le Général de la Brigade Luis Bernardo Urbina Sanchez, qui était alors chef de l'intelligence de la cinquième Brigade, comme responsable du maire de Sabana de Torres, Alvaro Garcés Parra, en 1987, Urbina n'a jamais été enquêté. D'un autre coté, un tribunal militaire a absous le Majeur Oscar de Jesus Echandia ; Fondateur du MAS (mort au sequestrateurs), qui a transporté à l'hôpital l'un des tueurs a gages blessé lors de l'assassinat de Garcés, et il a payé son traitement médical avec l'argent du Bataillon. Et néanmoins, la famille de Garcés a gagné le procès face au ministère de la défense qui a du payer à la famille une certaine quantité d'argent.

Dans le massacre d'Uvos, le procureur a fini par présenter des charges formelles contre trois officiers, inclus un général à la retraite, qui a enquêté le massacre pour le tribunal militaire n° 19. Les officiers avaient simplement causé la guérilla, au lieu d'initier une investigation sérieuse.

Il a été démontré que le général Rito Alejo Del Rio Rojas, appuie les paramilitaires dans le Magdalena Medio, et il était le comandant de la 17ème Brigade. Alejo del rio dit à la presse que ces accusations étaient des "manipulations des FARC.". Mystérieusement les officiers s'échappent ou disparaissent des prisons de haute sécurité. Les quelques officiers qui arrivent vraiment au jugement, sont jugés par leurs propres supérieurs, qui peuvent être ceux qui ont donné l'ordre de commettre les crimes. En général les officiers et subofficiers sont absous et réintègrés au service avec simplement une réprimande. C'est ainsi que pratiquement toute infraction commise par un officier, même lorsque c'est de nature criminelle, est considérée un "acte du service". Ce concept inclut l'appui ouvert aux groupes paramilitaires.

En septembre 23/1997, un tribunal militaire a déclaré que le massacre de 20 indiens "Paeces" entre eux cinq enfants, de la part de la police et des paramilitaires locaux en décembre 1991, prés de Caloto, Cauca. Constituait un acte de service destiné à contribuer à la coexistence pacifique. Et il a mis en liberté le capitain de la police antinarcotiques qui avait planifié et collaboré dans l'assassinat.

Comme on peut le voir dans tous ces cas, les FFAA de la Colombie sont liées aux groupes paramilitaires et non en tant qu'individus séparés, mais en tant qu'orientation des commandants principaux et des assesseurs nord-américains. Les différents gouvernements font les sourds d'oreille faces aux différentes dénonciations, ce qui les fait complice de cette ténébreuse machine d'assassins. Et pour complétér le cadre, l'ex président Samper leur donne la légalité qu'elles attendent, à travers des CONVIVIR, Coopératives de Sécurité.

Dans le gouvernement actuel, les paramilitaires ont assassiné des centaines de personnes sans que pour le moment le président Andres Pastrana eut pris des décisions. Le 8 janvier, un jour Arès l'installation des tables de négociation avec les FARC-EP, ils (les paramilitaires) ont commis des nombreuses massacres, pour lesquelles aucun poursuite militaire ou judiciaire n'a été engagée.

Au contraire, la presse nationale avec El Tiempo en tête a initié une campagne de désinformation dans laquelle ils montrent qu'ils sont d'accord avec l'élimination physique des paysans qui reçoivent les balles de ses bourreaux comme si c'était des vrais combats avec l'insurgence.

L'assassinat et les massacres réalisés par l'extension des FFAA ces jours à l'encontre de la population civile, serait cette une escalade contre insurgeante comme l'a titré ce fameux journal? Cela ne peut s'expliquer que s'ils partagent la fameuse théorie d'enlever l'eau au poisson, ce qui est sûrement ce que désirent les chefs de ce journal.

Peut-on dire que la population désarmée, des enfants et des vieillards qui dorment, sont des guérilleros ? Peut-on parler de lutte anti-guerrilla en tuant la population civile? Les guérilleros n'habitent pas dans des maisons civiles et ils ne sont pas désarmés. Ils se trouvent dans les forets dans de campements auxquels les paramilitaires n'arrivent pas. Pourquoi ne le font-ils pas? Pourquoi?

Les FARC-EP ont développé dans l'année 1998 beaucoup d'incursions contre les quartiers paramilitaires en faisant face aux troupes régulières qui arrivent à leur secours. Dans la ressente prise du quartier général de Paramillo dans le département de Antioquia, il était visible que les hauts commandements militaires se voyaient très affectés. Biensur, les FARC sont arrivés à la basse paramilitaire sans tenir compte des Forces de Sécurité. Celui- là fut un autre coup dur à l'armée à des gens armés et entraînés pour faire face aux combats, non à des civils désarmés, non à la population sans défense.

Si vraiment le gouvernement veut avancer dans le dialogue de paix avec les FARC-EP le gouvernement doit commencer à annuler l'article qui a légalisé les paramilitaires et les coopératives de sécurité rurale sous le nom des "convivir", et doit faire face à ce phénomène car il à été une invention estatale. Le président et ces fonctionnaires savent où se trouvent les principaux chefs et savent aussi jusqu'où ils ont la main mise les monsieurs du nord. Dans les mains de Pastrana se trouvent les conditions essentielles pour la paix et la tranquillité de la Colombie.

Page est preparée par Le Bureau Français "Résistance", camarade Raymonda et monsieur Le Général de Vargasse

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Version française 4. Dialogues

Version française 5. Le premier mai
Version française 6. Culture patriarcal ou culture matriarcal (Par Gaia)

Version française 7. Société civile
Version française 8. La droite sans refferent theorique pour le prochain millénaire

Version française 9. L'offensive du terrorisme imperialiste

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