ÉDITION INTERNATIONAL

Forces Armées Revolutionaires de la Colombie - Ejército del Pueblo
N° 20, Fevrier - Mai de 1999
traduit par
elbarcino@laneta.apc.org

Conjoncture politique

     

Pour une paix avec justice et équité

Le 7 janvier, la guérilla et le gouvernement ont du se lever tôt pour être à l'heure. À 5.15 AM la délégation gouvernementale est partie vers San Vicente.

Pendant que de leur arrivée les invités étaient attendus avec rafraîchissements, des boisons et du caviar dans le bataillon Cazadores; les guérilleros se déplaçaient dans les rues du village et buvaient de l'eau froide dans des sacs plastiques.

La nervosité s'emparait des deux parties lorsque l'hélicoptère ou se trouvaient un comandant des FARC et un chef de la police. Les sourires s'arrêtèrent et le haut représentant de la paix Victor G Ricardo, se plaignait d'un mal de dent inopportun.

Le mal aux dents s'accentue et le soleil inclément réchauffe l'atmosphère, des jeunes demoiselles demandent des autographes à Gabriel Garcia Marquez, lequel préfère ne pas le faire. Des messages vont et viennent et des sourires de circonstance sont dans les visages. Les chapeaux avec les couleurs du drapeau colombien, les éventails s'agitent et les ex-presidents avec les ex-candidats se mélangent avec les chefs d'entreprise et les prêtres. Le corps diplomatique fond dans un soleil radieux.

LE SINDROME DE LA CHAISE VIDE

Le début de la cérémonie commença avec retard avec les notes de l'hymne national. Et une rumeur parcourt la place de San Vicente, Marulanda n'est pas venu.

L'absence de Marulanda a étonné les spectateurs, mais finalement le comandant Joaquin Gomez a lu le discours de Marulanda Velez. Le discours était un récit historique ainsi qu'une plaidoirie dans laquelle l'absence de volonté de paix de gouvernements successifs était mise en évidence.

Les médias ont filmé la chaise vide de sorte à mètre en évidence l'absence du chef guérillero, mais cela a donné surtout l'image de la solitude du président.

L'image du président à coté d'une chaise vide donnait une image d'une certaine solitude, mais il semble que le président s'attendait à cette possibilité.

Discours présidentiel.

Pastrana est dessolé de l'absence de Marulanda mais essaie d'enlever de l'importance à son absence, Pastrana se définit comme un homme de parole et appelle tout le peuple à suivre son exemple.

Les axes principaux du discours de Pastrana sont:

1) Les droits de l'homme.

L'idée du gouvernement est d'humaniser la guerre et demande à la guérilla de réduire ses actions. Il ne fait pas mention des années sombres qui salissent le nom de l'état colombien, et qui ont été très documentés par les défenseurs des droits de l'homme, tant nationaux qu'internationaux.

2) Substitution des cultures illicites.

Bien qu'il fasse mention de la politique d'éradication, il n'a pas dit que le bâton a été préféré à la carotte, bien que les cultures illicites augmentent, la dignité des paysans n'est pas tenue en compte et que les cultures de substitution productives ne se voient pas encore.

3) Protection de l'écosystème.

La protection des recours naturels "sortir la nature du conflit" est comprise comme étant-le droit des multinationales à exploiter les recours naturels. Il met en évidence que 60.000 Ha agricoles et 2500 km de rivières ont été contaminés.

Il a oublié de signaler que les grands cultivateurs de coca ont defôresté des centaines de milliers de Ha de la forêt vierge, et que la DEA a versé 600.000 litres de glifosphate, ce qui a généré une vraie catastrophe écologique de longue durée.

4) La reforme agraire.

Celui-ci est le point avec des plus grandes similitudes entre Pastrana et les FARC, mais on se demande pourquoi si depuis 30ans il y a un organisme qui est chargé de la réaliser, il faut attendre les dialogues de paix pour la mettre en pratique.

5) La communauté internationale.

Bien qu'il semble qu'il y a des coïncidences avec le point de vue des FARC, il semble que le président privilégie trop des discutions avec l'ONU et la croix rouge internationale, on dirait qu'il doute des capacités de concertations et de gestion du gouvernement!

6) Reformes de la justice en Colombie.

Bien qu'il soit difficile de trouver une personne dans le pays qui ne soit pas en faveur de transformer la justice colombienne, le vrai problème c'est qu'est ce qu'on entend par justice, c'est la ou naissent les différences. Tandis que le président semble se contenter des parachever les lois de l'assemblée, l'homme de la rue veut qu'il n'y ait une justice au seul bénéfice de la classe haute.

7) Le paramilitarisme.

Le présidant n'a pas osé appeler les paramilitaires par leur nom et en plus il a qualifié ses crimes comme étant de la "justice privée", ceci est évidement une erreur puisque les massacres des civils pacifiques de gauche n'a rien à voir avec aucune justice que se soit. Il commet aussi une erreur lorsqu'il prétend leur donner un caractère politique. Cela reviendra à mettre en pied d'égalité morale les révolutionnaires avec les escadrons de la mort. À la fin du discours Pastrana prie Dieu d'aider le peuple colombien à trouver la paix, et demande au peuple colombien de ne pas laisser passer une telle opportunité. Le discours finit dans les applaudissements.

Bien que les gens étaient désoles de ne pas avoir vu Marulanda, on peut affirmer que c'était un acte en faveur de la paix car si Marulanda était tué par un franc tireur, cela serait fatal pour le processus de paix. Les exemples de révolutionnaires morts dans ces circonstances existent, ainsi Emiliano Zapata, Augusto C Sandino, Guadalupe Salcedo etc... ont été assassinés. Un pareil assassinat aurait retardé de décennies la possibilité de paix. On peut aussi donc dire que l'absence de Marulanda était une action responsable et noble.

Lorsque la réunion à prit fin et que les participants prenaient leurs avions vers leurs pays respectifs, les paramilitaires ont lancé une campagne de massacres de genre à ce que certains se sont posé la question à quoi pourrait servir la table de négociations si le gouvernement n'arrêtait pas les paramilitaires, détachement de l'armée pleinement intégré dans la chaîne de commandement.

Pour comble on peut citer la presse nationale colombienne qui dit que la guérilla et les paramilitaires étaient du pareil au même et que c'était par leur cause que le peuple colombien ne jouissait pas d'une paix démocratique avec justice sociale. Ils semblent ignorer complètement l'histoire colombienne.

Page est preparée par Le Bureau Français "Résistance", camarade Raymonda et monsieur Le Général de Vargasse

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  Éditorial
Version française 1. Les deux Colombies
  Conjoncture politique
Version française 2. Pour une paix avec justice et équité
Version française 3. Colombie, 7 janvier
Version française 4. Dialogues

Version française 5. Le premier mai
Version française 6. Culture patriarcal ou culture matriarcal (Par Gaia)

Version française 7. Société civile
Version française 8. La droite sans refferent theorique pour le prochain millénaire

Version française 9. L'offensive du terrorisme imperialiste

  Droits humains
Version française 10. La XX ème brigade
  Notre histoire
Version française 11. Les guerrillas du llano, un chapitre dans l'histoire de la lutte armée en Colombie
  Culture
Version française 12. Le jour de la commune (Par Berthold Brecht)
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Version française 13. Nous ne sommes que trois (Par Antonio Caballero)

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