ÉDITION INTERNATIONAL |
Forces
Armées Revolutionaires de la Colombie - Ejército del Pueblo
N° 20, Fevrier - Mai de 1999
traduit par elbarcino@laneta.apc.org
Autres opinions
Nous sommes seulement trois Antonio Caballero Julio Mario et Tirofijo sont ceux dont on parle le plus en ce pays, mais peut-être c'est leur seule similarité car ils ont des visions différentes, cependant il est remarquable qu'ils soient d'accord sur deux points aussi importants que celui des causes du conflit armé dans le pays et celui des causes du conflit armé. Dans l'interview "cambio", Julio Mario Santo Domingo dit qu'il ne voit pas la guérilla comme un produit du narcotrafique, "la guérilla répond à une raison politique, précédente au narcotrafique qui a à voir avec la pauvreté, le retard et la manque d'opportunités et avec les différentes formes de persécution dont ils souffraient et soufrent". Et de son coté tirofijo explique dans la revue SEMANA: "il se fait que les racines du narcotrafique ne sont pas la coque mais les problèmes sociaux, économiques et politiques dans ce pays". En ce qui me concerne, je dois dire que je suis autant d'accord avec 'Tirofijo' qu'avec Julio Mario. On est déjà trois. Sur le narcotrafique même, Julio Mario et Tirofijo sont d'accord (ainsi que moi): le problème a été crée par les Etats Unis et doit être résolu par les Etats Unis. Le chef guérillero dit: "le phénomène du narcotrafique n'incombe pas seulement les pays producteurs comme la Colombie, mais principalement les consommateurs. Les Etats Unis en premier". Et le connaisseur (ploutocrate) lui fait écho: "il faut une grande quantité d'argent pour démarrer les plans de réhabilitation de grandes régions dans le pays, et dans ce sens je pense que l'argent doit être (soumministré) par les grands pays consommateurs. Ils doivent le faire comme une sanction morale pour avoir crée une situation de dépendance économique pour des paysans vis à vis de ces cultures. Ces pays doivent apporter des milliers de millions de dollars pour aider à réhabiliter les régions et en tant que compensation du grave dommage infligé aux différents secteurs colombiens. Je dis que le riche a raison ainsi que le guérillero; et je suis d'accord avec les deux. Mais face à nos opinions, il se lève, orgueilleuse et aveugle celle du provocateur du problème, qui est le gouvernement des Etats Unis. Dans le même numéro de SEMANA dans lequel Madeleine Albright, secrétaire d'état des USA parle de son avis sur le phénomène. Les Etats Unis sont les principaux consommateurs et ils sont à la tête de la croisade pour la prohibition. Dans toutes les questions elle insiste sur le fait que "la lutte contre le narcotrafique n'est pas négociable" et que "la réduction du trafique de drogues vers les Etats unis est un objectif principal de la sécurité nationale de l'administration Clinton", et elle insiste: "espérons que notre coopération antinarcotiques s'étend et s'intensifie". Et finit en disent (a propos de la rencontre entre les FARC et des représentants du gouvernement US en Costa Rica) que: "les efforts bilatéraux USA-Colombie, les fumigations y compris, ne sont pas négociables et elles vont continuer". De sorte que la destruction physique, moral et économique du pays va-t-elle aussi se poursuivre. On sait que le gouvernement nord-américain est un des principaux bénéficiaires économiques du trafique de drogues, ils ne veulent pas éliminer ce phénomène. En ce qui concerne la légalisation des drogues, cela n'est pas prévisible dans un futur prévisible. Et en ce qui concerne les compensations pour les dommages monstrueux produits par le gouvernement des USA et leur politique aveugle, on n'entend même pas un mot. Ainsi, bien que Julio Mario Santo Domingo, Manuel Marulanda et moi. Page est preparée par Le Bureau Français "Résistance", camarade Raymonda et monsieur Le Général de Vargasse |