ÉDITION INTERNATIONAL

Forces Armées Revolutionaires de la Colombie - Ejército del Pueblo
N° 20, Fevrier - Mai de 1999
traduit par
elbarcino@laneta.apc.org

Conjoncture politique
                 

Le premier mai

Le premier mai est une datte commémorative des faits de 1888 à Chicago USA. Une grève avait été organisée pour demander une hausse de salaires et augmenter les conditions de vie de tous les travailleurs Etasuniens. Dans cette opportunité, le pays qu'aujourd'hui se proclame défenseur des droits humains, avait introduit des topes pour saboter la grève et pouvoir détruire la réputation des travailleurs, comme résultat, les infiltrés ont lancé des bombes incendiaires contre la police et ainsi les dirigeants syndicaux furent raretés comme saboteurs et pendus.

Cette datte est commémorée dans tout le monde, de diverses manières: les chefs du capital, les patrons et les gouvernements la convertissent dans une fête de la liqueur, nourriture, musique et discours, pour célébrer les bonnes relations entre les patrons et les travailleurs.

C'est une bouffonnerie dans la quelle les "syndicalistes" adictes au système ainsi que les traîtres à leur classe ramassent les miettes sans tenir comte de réalité de la vie des travailleurs : Bas salaires, licenciements, répression. Ce qui compte est que le patron soit vu mêlé avec ses travailleurs en célébrant les immenses bénéfices fruit des "bonnes relations" entre eux. Il faut aussi que le dirigent syndical reçoit son prix pour avoir trahi ses copains et ses copines et les intérêts de la classe.

La célébration avec contenu de (classe), réalisée par les vrais dirigeants des travailleurs, les ouvriers et la célébration populaire est d'une autre nature : elle a lieu dans la rue, dans la manifestation, dans la table ronde, dans la fête populaire, dans la conférence, en disant aux copains, à ses familiers, à ses amis et à ses voisins qu'il faut lutter et s'organiser pour faire face à la politique des patrons, la politique du gouvernement, du néolibéralisme. Ceux-ci sont les travailleurs qui continuent à défendre les intérêts de classe du peuple qui les suit, avec espoir, joie et optimisme et qui sont prêts à faire tout pour eux.

Le premier mai comporte plusieurs défis pour les travailleurs colombiens:

La lutte pour l'unité. Le système agit très intelligemment pour défendre ces intérêts et maintenir ainsi divisés les travailleurs en plusieurs centrales. Nous savons qu'il n'est pas facile d'avoir l'unité pour demain, mais, il est aussi nécessaire qu'il y ait une unité d'action entre les centrales afin d'atteindre des objectifs communs face à la lutte dans un moment aussi crucial pour le peuple colombien.

Dans la lutte pour la paix, le mouvement syndical a été victime de terrorisme d'état et les dirigeants tués dépassent plusieurs milliers, assassinés par les forces répressives de l'état sous le couvercle du paramilitaire. Telle est la situation. Dans la grève passée, sept dirigeants syndicaux furent tués sous le mandat du président actuel, donc de ce point de vue rien n'a changé. Beaucoup de dirigeants syndicaux ont du émigrer de ses municipalités et même du pays. Il est important que le mouvement syndical participe activement aux négociations de paix et qu'ils aident à construire la paix avec des initiatives de discussion et des projets et que tout ce processus devienne une mobilisation en défense de la population et sa présence dynamique dans les tables de dialogue.

Il est urgent de lutter contre le modèle neoliberal qui nous à été imposé par le capital financier, pour qu'impunément, les multinationales avec l'aval et la complicité des gouvernements prennent les richesses qui ont coûté des nombreuses années d'effort à la population. L'énergie, l'eau, le téléphone, l'université, l'assurance sociale. Toutes ces richesses ont été crées par le peuple et en sont donc son patrimoine. Mais cette exploitation touche aussi les ressources naturelles telles que le pétrole, le nickel, le charbon, l'or, les émeraudes etc. toute cette immense richesse se trouve dans les plans des multinationales et les gouvernants sont prêts à les leur vendre à ceux qui leur paient le meilleur pot de vin. Le modèle neoliberal génère misère et le mouvement syndical ne peut pas rester avec les mains croisées sans changer cette politique imposée par le grand capitale, il n'y a d'autre que la lutte unitaire organisée et de classe.

Dans la lutte pour les revendications sociales et politiques, le chômage à atteint 18 % (selon le peu fiables statistiques de l'état) et l'année prochaine il est prévu qu'il atteindra 20%, la tendance est donc à l'augmentation car tant qu'il n'y a pas une politique de développement du pays ca ne s'arrangera pas. Tandis que dans d'autres pays on lutte pour une diminution du nombre d'heures de travail tout en gardant le même salaire, en Colombie, lorsqu'il y a une augmentation, le gouvernement monte le prix des produits de sorte a annuler cette augmentation. Ainsi demander une hausse des salaires n'est pas suffisant. Il faut demander une juste répartition des richesses.

Le haut coût de la vie s'est aggravé avec la politique neoliberal la misère ainsi que le nombre de Colombiens qui vivent dans des conditions sous humaines augmentent. L'agriculture par exemple fut totalement abandonnée par l'état ; malgré que la Colombie soit un pays avec un important potentiel agricole, on importe des produits que non seulement on peut produire, mais qui diminuerait le chômage dans les campagnes; c'est le même pour d'autres secteurs de production. Ces produits dans le marché faciliteraient la vie aux millions de Colombiens qui habitent dans les grandes villes.

Ceux ci sont entre autres les défis des mouvements syndicaux, mais ils ne parviendront à ces fins que s'ils arrivent à se joindre aux luttes et revendications du peuple en général. Il faut se joindre aussi avec les autres pays du monde et il faut que tout ceci se traduise dans la rue, dans des manifestations, dans la grève, dans l'unité, dans l'organisation de la lutte sociale et populaire de tout le peuple colombien pour construire un pays dans lequel nous voulons tous vivre. Une Colombie en paix, dignité, avec justice sociale dignité et souveraineté.

Page est preparée par Le Bureau Français "Résistance", camarade Raymonda et monsieur Le Général de Vargasse

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  Éditorial
Version française 1. Les deux Colombies
  Conjoncture politique
Version française 2. Pour une paix avec justice et équité
Version française 3. Colombie, 7 janvier
Version française 4. Dialogues

Version française 5. Le premier mai
Version française 6. Culture patriarcal ou culture matriarcal (Par Gaia)

Version française 7. Société civile
Version française 8. La droite sans refferent theorique pour le prochain millénaire

Version française 9. L'offensive du terrorisme imperialiste

  Droits humains
Version française 10. La XX ème brigade
  Notre histoire
Version française 11. Les guerrillas du llano, un chapitre dans l'histoire de la lutte armée en Colombie
  Culture
Version française 12. Le jour de la commune (Par Berthold Brecht)
  Otres opinions
Version française 13. Nous ne sommes que trois (Par Antonio Caballero)

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